(Préface)
Philippe Jaccottet, La Promenade sous les arbres, éditions Le Bruit du temps, 2002, dessins d’Anne-Marie Jaccottet, préface de Jean Marc Sourdillon
https://www.lebruitdutemps.fr/boutique/produit/la-promenade-sous-les-arbres-164


Extrait de la préface
Aussi La Promenade est-elle un livre singulier et inaugural dans l’œuvre de Philippe Jaccottet, le petit livre blanc des commencements, « le plus lumineux et le plus perméable de tous les arts poétiques du XX° siècle [1]», selon Peter Handke. On devine à l’arrière-plan, dans la légère fermeté de son écriture, une claire et discrète jubilation, quelque chose comme un euréka suggéré, la joie du marcheur arrivant au col, du chercheur découvrant sa méthode, du poète découvrant son langage, accédant grâce à lui à la vision qu’il pressentait sans pouvoir la nommer. L’incipit vita nova du poète contemporain.
[1] Peter Handke, « Lentement dans l’ombre : le poète Philippe Jaccottet », dans Philippe Jaccottet, Jean-Pierre Vidal, éditions Payot, Lausanne, 1989, p.253